Il y a de ces projets qui font du bien au coeur. Et celui que je vous présente aujourd'hui est l'un de ceux-là.
Les salons du livre sont le moment pour les auteurs de rencontrer leurs lecteurs, bien sûr. Et c'est toujours un réel plaisir. Rien ne me fait plus plaisir de jaser de livres et de lectures. Mais les salons du livre sont des occasions aussi de... se faire des amis! Et c'est ce qui m'est arrivée. En 2010, j'ai connu Amy Lachapelle qui, à ce moment, présentait sa série Le monde de Khélia pendant que de mon côté, je débutais mon aventure avec Les secrets du divan rose. On s'adressait au même public, on partageait les mêmes intérêts, on se trouvait de plus en plus d'affinités. Jamais on ne s'est senties en compétition! Et tranquillement, on s'est tricotées une amitié. On avait hâte de se retrouver au prochain salon du livre... Puis, l'envie de travailler ensemble s'est manifestée. Mais comment concilier les 800 km qui séparent nos maison, nos dizaines (vingtaines?) d'autres projets et nos vies? On ne s'est rien imposé: on savait que «ça» viendrait au bon moment.
Puis, un jour, Amy est débarquée chez moi avec une idée de projet et pendant une journée entière - entrecoupées de confidences et de fous rires - , on a travaillé à mettre en place la base de notre série (parce que tant qu'à travailler ensemble, on voulait que ce soit sur du long terme: on savait qu'on travaillerait dans le plaisir!). Et un peu plus d'un an plus tard, on tient entre nos mains le fruit de ce travail en duo... à notre plus grand bonheur!
Je suis heureuse de publier Le journal de Maëlle dans lequel on plonge dans le journal intime d'une jeune fille qui vise rien de moins que... la perfection! Et en tout! Maëlle semble avoir tout pour être heureuse, mais elle sent que son vernis de vie parfaite craque de partout... Elle ne sent plus bien. Elle ne sait pas ce qui se passe. Pourtant, avant, tout allait bien! Pourtant, elle ne devrait pas se plaindre. Mais, la perfection n'est pas nécessairement le plaisir.
Mais ce n'est pas qu'un simple journal intime. C'est que Raf - une jeune fille qui va à la même école que Maëlle - le lira et le commentera. Raf souhaite devenir psychologue et aime aider les autres, c'est pourquoi elle emprunte les journaux intimes des autres. Jamais elle n'ébruitera ce qu'elle lira, mais elle pense que son regard lucide, drôle et touchant (et jamais moralisateur!) pourrait aider les auteurs des journaux intimes. Ainsi, les lecteurs auront donc une double vision sur ce que vit Maëlle: les confidences brutes de Maëlle et les commentaires de Raf. Il ne manque que les conseils des lecteurs (et on les invite à les noter tout au long de leur lecture!).
Les journaux intimes sont l'exutoire parfait de bien des adolescents (et les adultes aussi bénéficient d'une telle pratique!). Sur le coup, on peut y déverser notre colère ou notre peine, mettre des mots sur ce qui nous angoisse, partager (même dans le silence!) nos doutes et nos question, etc. Mais quand on se relit ensuite (un jour ou deux ans plus tard), on a souvent une nouvelle vision sur notre vie et ce qui s'y passe. On peut alors être nous-mêmes - d'une certaine façon - une Raf à notre propre rescousse. Écrire son journal intime nous permet donc d'évoluer, de prendre certaines décisions et même de changer.
Donc, voici l'histoire derrière l'histoire de ma nouveauté du printemps. J'ai très hâte de vous la présenter.