Animation : Le dictionnaire imaginaire

(préscolaire, primaire et premier cycle du secondaire)

Et si les crayons servaient désormais à voler dans le ciel? Et si les fleurs étaient recouvertes de plumes bleues? Et si les dragons fabriquaient les rêves? Dans un dictionnaire imaginaire, tout devient possible! Voici un atelier créatif surprenant où chaque élève met de la magie dans le quotidien.

DÉROULEMENT

- Discussion sur le pouvoir et les mécanismes de notre imagination (soutenue par des questions que Nadine Descheneaux pose aux jeunes).
- Création de définitions loufoques en groupe.
- En plénière, on attribue un mot par élève en suivant l'ordre alphabétique. 
- Place à l'écriture! Chaque élève pige une définition qui accompagnera son mot. En travail individuel - toujours chapeauté par l'auteure, les élèves devront ensuite écrire ou dessiner (selon l'âge) l'explication qui relie ces deux éléments en créant des liens imaginaires entre eux. Nadine Descheneaux donnera une page de dictionnaire imaginaire à chaque élève pour en faire un dictionnaire uniforme, une fois les pages rassemblées.
- Lecture des nouvelles définitions associées aux différents mots.

BIENFAITS DE CET ATELIER

- Cet atelier permet aux enfants de prendre confiance en eux et en leur imagination.
- Les enseignants coopèrent avec leurs élèves et ont la chance de ldécouvrir leur potentiel autre qu'académique.
- L'atelier permet de resserrer les liens entre les élèves.

SUGGESTIONS D'ACTIVITÉS DE PROLONGEMENT EN CLASSE 


-  Chaque élève termine sa page du dictionnaire en ajoutant des détails ou en faisant un dessin.
- Création d'une page couverture intéressante.
- Chaque élève pourrait écrire un court texte à partir d'un mot du dictionnaire et de sa nouvelle définition.
- Échange de dictionnaires avec une autre classe de l'école ayant aussi participé au projet.

L'automne est toujours un nouveau départ

J'aime l'automne. Il est vivifiant, plein de promesses et d'envies. Comme un 1er janvier déguisé. Le retour à l'école me fait toujours naviguer entre la nostalgie de mes propres rentrée et l'excitation de mes enfants à retrouver leur univers scolaire. Et de mon côté, je sais que le retour de la saison colorée, c'est aussi une rentrée pour moi. Je retourne dans les écoles. Je reçois des courriels d'invitation, je planifie l'année qui vient, je prépare de nouvelles animations (vous pouvez trouver mes nouveaux ateliers juste ici) et j'attends le début de la grande tournée des salons du livre qui m'amènera dans tous les coins du Québec, de Saguenay à Sept-Îles, en passant par Sherbrooke, Rimouki, Québec, Montréal, Trois-Rivières, Gatineau et Rouyn-Noranda!

J'ai de nouvelles histoires à raconter et de nouveaux défis créatifs à faire vivre aux classes que je visiterai. Parce qu'avant même de lire ou d'écrire, il y a l'élan créatif. La soif d'inventer. Le désir de créer. L'envie d'imaginer. Le besoin de rêver.

L'imagination nous permet de nous donner la permission d'être créatif, d'être soi-même et de trouver des solutions face à toutes les situations de la vie. C'est précieux et on ne le dit pas assez souvent. On se fie encore trop peu sur notre pouvoir créatif. Pourtant, il est à la base de tout... Et les enfants - comme les adultes - ont besoin de renouer avec lui.

Avec les livres, les histoires et les idées, on peut s'amuser. Pour moi, c'est essentiel! Et c'est pourquoi dans chacune de mes animations, je propose de simples jeux créatifs qui dérouilleront l'imagination de tous. Des jeux qui peuvent facilement être repris en classe ou de façon personnelle à la maison pour les élèves. On doit jouer avec les idées, les tordre, les tricoter, les provoquer et les mélanger afin de prendre confiance en soi, se sentir moins seul, être fier de soi, aller de l'avant, oser plus, craindre moins et être un peu plus heureux. Parce que l'imagination sert à allumer des étoiles dans les yeux et des rêves au fond des coeurs. Elle ne sauve pas le monde, mais le rend quand même un peu meilleur!

L'automne est donc un nouveau départ, une nouvelle route. Et j'espère vous rencontrer sur mon chemin. On plonge dans l'automne... ensemble?

N'hésitez pas à me contacter pour une rencontre: nadine.descheneaux@videotron.canadine.descheneaux@videotron.ca (C'est la façon la plus facile!)

108 livres plus tard...

108 livres!

C'est le nombre exact de livres qui sont nés du projet Faire pousser des idées... et des histoires réalisé grâce au volet Une école accueille un artiste du programme La culture à l'école. Tout ça, à l'école Pierre-Laporte de Greenfield Park: l'école de mon quartier et celle où j'ai fait une partie de mon primaire.

En fait, c'est dans ces murs que j'ai appris à écrire et à lire. C'est donc encore plus spécial d'avoir réalisé ce magnifique projet à cette école. J'y ai passé 12 semaines fantastiques avec huit classes dynamiques. D'abord, pendant les 6 premières semaines, j'ai réveillé la créativité des enfants à travers toutes sortes d'ateliers touchant différents aspects de la création littéraire (les lieux, les personnages, la recherche d'idées, les émotions, etc.). Tout ça pour amener les enfants à la deuxième partie du projet: l'écriture de leur propre histoire.

Ensuite, les enfants se sont transformés en véritables auteurs. On a débuté le processus d'écriture à la 7e semaine. Chaque enfant - ou chaque équipe pour les maternelles et une classe de 2e année - a rédigé un plan, écrit le brouillon, corrigé les fautes, amélioré les phrases, précisé ses idées puis, a tout mis au propre, fait les illustrations et la 1ere et la 4e couvertures. Quel boulot!

Tout au long du processus d'écriture et d'exploration de leur créativité, les enfants ont travaillé dans un cahier qu'on a nommé leur «cahier d'inspiration». À chaque atelier, il devait écrire ou dessiner dans son cahier. Mais aussi, les enseignants et moi les avons encouragé à noter, écrire et gribouiller dedans spontanément, sans suivre un ordre précis et sans se soucier des fautes. Juste pour le plaisir de laisser libre leur imagination. Parce que les idées et l'imagination, ça ne sert pas qu'à inventer des histoires. On en a tous besoin pour faire plein de choses: imaginer un nouveau jeu, préparer une recette, construire un château de Lego, élaborer un plan de match au hockey, confectionner un bijou, décorer une chambre, planifier un voyage, créer un bonhomme de neige, préparer un exposé oral, etc. La créativité est essentielle et c'est ce que j'espérais que les enfants retiennent de leur expérience avec moi.

Au fil des semaines, les enfants ont pris confiance en eux, en leurs idées et en leur créativité. Et ça, c'est vraiment important. Car je pense que la créativité a ce pouvoir, celui de permettre aux enfants de s'exprimer, de prendre la parole en classe, de partager ce qu'ils savent, de mieux apprendre, d'entrer en relation avec les autres, d'avoir un esprit ouvert, de ne jamais être vraiment seuls, de trouver des solutions originales à un problème, de faire des liens entre les connaissances, de se poser des questions, de s'amuser et de se sentir plus «grands».

De mon côté, à vivre auprès des enfants pendant douze semaines m'a permis de stimuler ma propre création. J'ai pris de nombreuses notes - j'avais moi-aussi un cahier d'inspiration que les élèves pouvaient consulter - sur les sujets et les thématiques qui les passionnent. Je les ai beaucoup observés pour pouvoir mieux transcrire avec justesse et délicatesse leur vie au quotidien dans mes prochaines histoires. J'ai été très émue de les voir s'épanouir à travers la créativité et l'écriture. De fait, ils se sont aussi davantage intéressés à la lecture et aux livres. Et parce que je crois que des enfants qui lisent, qui écrivent et qui utilisent leur créativité deviendront des adultes qui pensent et agissent, je trouve que c'est très porteur d'espoir pour notre monde.

On parle du projet
Syndicat de l'enseignement de Champlain
Site web de l'école Pierre-Laporte
Commission scolaire Marie-Victorin

Sur moi
Ma fiche La Culture à l'école




Deux projets reçoivent tout un élan - Bourse de création du Conseil des arts de Longueuil

Hier, j'ai reçu une bourse de création du Conseil des arts de Longueuil pour l'écriture de deux courts romans destinés aux élèves de 2e et 3e année.

Je me sens... heureuse? Oui. Privilégiée? Aussi. Mais surtout soutenue et encouragée. C'est une si belle reconnaissance. Je le prends comme un élan qu'on me donne. Parce qu'écrire est souvent douter, là, je sens que mon projet a déjà reçu un peu de confiance.

Je me lancerai donc, dès cet été, dans mon projet Échos d'école. Fait amusant: j'ai eu l'idée de ces deux histoires lors de mon passage à l'école Pierre-Laporte grâce au volet Une école accueille un artiste. Vivre au quotidien avec des centaines d'élèves, ça réveille l'imagination. J'ai décidé de m'inspirer des lieux, d'une classe en particulier et de situations vécues pour mettre en place certains éléments du plan de mes histoires. J'aime tellement ce genre d'anecdotes à raconter autour des histoires.

Je remercie donc le Conseil des arts de Longueuil pour cette bourse qui me donne l'élan nécessaire pour entamer ce beau projet.

Ma nouveauté du printemps - l'histoire derrière l'histoire!

Il y a de ces projets qui font du bien au coeur. Et celui que je vous présente aujourd'hui est l'un de ceux-là.

Les salons du livre sont le moment pour les auteurs de rencontrer leurs lecteurs, bien sûr. Et c'est toujours un réel plaisir. Rien ne me fait plus plaisir de jaser de livres et de lectures. Mais les salons du livre sont des occasions aussi de... se faire des amis! Et c'est ce qui m'est arrivée. En 2010, j'ai connu Amy Lachapelle qui, à ce moment, présentait sa série Le monde de Khélia pendant que de mon côté, je débutais mon aventure avec Les secrets du divan rose. On s'adressait au même public, on partageait les mêmes intérêts, on se trouvait de plus en plus d'affinités. Jamais on ne s'est senties en compétition! Et tranquillement, on s'est tricotées une amitié. On avait hâte de se retrouver au prochain salon du livre... Puis, l'envie de travailler ensemble s'est manifestée. Mais comment concilier les 800 km qui séparent nos maison, nos dizaines (vingtaines?) d'autres projets et nos vies? On ne s'est rien imposé: on savait que «ça» viendrait au bon moment.

Puis, un jour, Amy est débarquée chez moi avec une idée de projet et pendant une journée entière - entrecoupées de confidences et de fous rires - , on a travaillé à mettre en place la base de notre série (parce que tant qu'à travailler ensemble, on voulait que ce soit sur du long terme: on savait qu'on travaillerait dans le plaisir!). Et un peu plus d'un an plus tard, on tient entre nos mains le fruit de ce travail en duo... à notre plus grand bonheur!

Je suis heureuse de publier Le journal de Maëlle dans lequel on plonge dans le journal intime d'une jeune fille qui vise rien de moins que... la perfection! Et en tout! Maëlle semble avoir tout pour être heureuse, mais elle sent que son vernis de vie parfaite craque de partout... Elle ne sent plus bien. Elle ne sait pas ce qui se passe. Pourtant, avant, tout allait bien! Pourtant, elle ne devrait pas se plaindre. Mais, la perfection n'est pas nécessairement le plaisir.

Mais ce n'est pas qu'un simple journal intime. C'est que Raf - une jeune fille qui va à la même école que Maëlle - le lira et le commentera. Raf souhaite devenir psychologue et aime aider les autres, c'est pourquoi elle emprunte les journaux intimes des autres. Jamais elle n'ébruitera ce qu'elle lira, mais elle pense que son regard lucide, drôle et touchant (et jamais moralisateur!) pourrait aider les auteurs des journaux intimes. Ainsi, les lecteurs auront donc une double vision sur ce que vit Maëlle: les confidences brutes de Maëlle et les commentaires de Raf. Il ne manque que les conseils des lecteurs (et on les invite à les noter tout au long de leur lecture!).

Les journaux intimes sont l'exutoire parfait de bien des adolescents (et les adultes aussi bénéficient d'une telle pratique!). Sur le coup, on peut y déverser notre colère ou notre peine, mettre des mots sur ce qui nous angoisse, partager (même dans le silence!) nos doutes et nos question, etc. Mais quand on se relit ensuite  (un jour ou deux ans plus tard), on a souvent une nouvelle vision sur notre vie et ce qui s'y passe. On peut alors être nous-mêmes - d'une certaine façon - une Raf à notre propre rescousse. Écrire son journal intime nous permet donc d'évoluer, de prendre certaines décisions et même de changer.

Donc, voici l'histoire derrière l'histoire de ma nouveauté du printemps. J'ai très hâte de vous la présenter.

Le printemps... et ses nouveautés! (partie 2)


Mon hiver et mon printemps? Je les ai passés dans les écoles, un peu partout au Québec. Toutes les semaines (sauf pour la relâche... pendant laquelle j'en ai profité pour finaliser le 5e tome de la série Destination Monstroville!), j'ai eu la chance de rencontrer des jeunes allumés. Leurs nombreux projets artistiques ou d'écriture, menés par leurs enseignants, m'ont souvent étonnée. J'aime me promener dans les corridors et observer le travail que les enfants ont réalisé. En voici un aperçu:

Un escalier bien rempli à l'école du Vieux-Chêne à Terrebonne.


Un croque-livres, une citation inspirante, un tableau de «Ce qui m'allume»: à l'école Tourterelle à Brossard


À Sainte-Marie, une jeune fille avait déjà écrit (avant mon passage!) une histoire où le personnage principal est un poisson nommé Nadine!!! 



De magnifiques totems, à l'école Maribel à Sainte-Marie de Beauce.

Ici, à Sainte-Marie, les enfants aiment lire!

Une érablière créée par les enfants de l'école Maribel à Sainte-Marie. Impressionnant!

Plusieurs classes de l'école Maribel à Sainte-Marie ont découvert que d'étranges bêtes habitaient (et prenaient peut-être même vie, la nuit, à leur insu) leur classe. Dans une classe de 2e année, une mouffette s'est amusée à visiter le local d'arts avant l'arrivée des élèves.

De la poésie reliée au poisson d'avril, à l'école Maribel à Sainte-Marie.

Génial! Tous les élèves de l'école Maribel ont relevé un défi pendant la semaine de la lecture. Ils ont dépassé leur objectif de lire 50 000 minutes! Ils ont lu plus de 80 000 minutes! Bravo! 



La bibliothèque du collège Marcellin-Champagnat se situe dans une ancienne chapelle. Avec le soleil qui entre par les hautes fenêtres, c'est de toute beauté!



Travailler ici serait assez inspirant.


Les responsables de la bibliothèque ont organisé un blind date littéraire. Quelle bonne idée! Surtout pour souligner, en même temps, la Saint-Valentin.
Intriguant! Quel est ce livre mystère?

À l'école des Bâtisseurs à Granby, on a construit des histoires.


Une classe de l'école des Bâtisseurs a recréé des illustrations pour chacun des chapitres du livre Le Moche Café de la série Destination Monstroville.

Oeuvre d'un artiste en art visuel devant la nouvelle école De Monnoir à Marieville. Ce sont des crayons, d'une couleur différente, qui s'illuminent le soir pour représenter les six années du primaire.







À l'école De Monnoir, les élèves devaient illustrer la page couverture d'un livre à partir du titre et du résumé. Il fallait faire preuve d'imagination. Un livre par niveau!

Au Collège Bourget, j'ai pu rencontrer toutes les classes du primaire. Et j'ai même crée un dictionnaire imaginaire avec une classe de 6e année. Quelle belle expérience!






Un projet vraiment touchant où les jeunes du Collège Bourget devait jouer avec les mots et ensuite en faire un projet d'arts. Je les ai tous lus. Touchant!



Les derniers jours d'avril, je visiterai quatre bibliothèques du Nouveau-Brunswick dans le cadre de la tournée entourant la remise du Prix littéraire Hackmatack. Je visiterai Saint-Léonard, Edmundston, Saint-Quentin et Kedgwick, quatre villes où j'ai déjà rencontré des enfants dans les écoles lors des précédents salons du livre d'Edmundston. Le vendredi 29 avril, je serai à la cérémonie de remise de prix. Deux de mes livres sont finalistes cette année: Moche Café (paru aux éditions Druide) et Mission: espion (paru chez Les Malins). À suivre.


Un écrivain à l'école

Grâce au programme Une école accueille un artiste, je réalise le projet «Faire pousser des idées... et des histoires» à l'école Pierre-Laporte à Greenfield Park, l'école... où j'ai moi-même fait une partie de mon primaire. Comme quoi la vie nous ramène parfois sur des routes déjà fréquentées que j'explore désormais autrement. 

Depuis le début du projet, en janvier, j'ai exploré différentes facettes de l'écriture et de la recherche d'idées. Nous avons exploré l'école à la recherche d'idées avec d'étranges lunettes. Nous avons transformé certains objets du quotidien en machines extraordinaires.

 À l'école Pierre-Laporte, certains fours à micro-ondes servent à fabriquer de la neige, des trappes d'aération sont devenus des distributrices à pizzas et les chaises se sont transformées en traîneau pour glisser dehors. Nous avons appris à décrire nos personnages, on leur a inventé des vies fabuleuses. Nous avons voyagé à travers différents univers et lieux formidables. Nous avons découvert différentes façons d'exprimer les émotions en utilisant des expressions, des couleurs, des comparaisons, etc.




Avec chacune des huit classes du projet, j'ai chapeauté l'écriture d'un dictionnaire imaginaire. Chaque élève devait associer une nouvelle définition loufoque à un mot du quotidien. C'est ainsi qu'on a appris que, dans certaines classes, les parapluies servaient à protéger les dragons, les igloos créaient des éclairs, les mouches étaient utiles pour fabriquer des livres, etc. Une excellente façon de réveiller notre imagination. 













Ensuite, nous avons débuté l'écriture de nos histoires. Pendant que je terminais une histoire mettant en scène une jeune fille nommée Lulu qui adore les nuits, les élèves des huit classes ont débuté leur propre histoire. De mon côté, je commence aussi l'écriture de mon histoire qui concerne le plus connu de tous les barbus du monde: le père Noël. J'ai aidé les élèves à faire le plan de leur histoire et à mettre toutes leurs idées en place. Cet exercice est difficile. Il faut parfois enlever une idée parce qu'elle ne concorde plus avec notre histoire, d'autres fois, il faut choisir entre plusieurs idées qui nous viennent en tête. Mais c'est un processus normal d'écriture. Puis, tout le monde s'est mis à l'écriture. On a usé nos crayons comme nos méninges. Nous avons fait des exercices pour améliorer nos phrases et préciser les aventures de nos histoires. 

Tranquillement, les livres prennent forme. On pense à la couverture, au titre, au résumé, à la biographie des auteurs, etc. Quel beau travail! Et comme le printemps, on sent que tout va éclore bientôt! J'ai la chance de travailler avec huit enseignants formidables qui me laissent de la place dans leur classe et qui collabore dans ce projet créatif à 100%.  Parce qu'ils s'investissent, jouent le jeu, échangent, écoutent les jeunes, écrivent dans les cahiers, leurs élèves les imitent et sont intéressés.
C'est tellement précieux!



À travers toutes ces activités, les élèves viennent me rencontrer dans mon petit bureau aménagé juste à côté de la bibliothèque. Ils s'y arrêtent le temps de me lancer une idée, pour me raconter ce qu'ils ont lu, pour me poser des questions ou simplement pour échanger. Ces échanges sont des «vitamines» pour l'auteure que je suis. Je partage un bout de leur vie et de leur quotidien et j'en suis vraiment reconnaissante. Aussi, nous continuons à travailler dans notre cahier d'inspiration où nous notons des idées, nous collons des images inspirantes, nous gribouillons des débuts d'histoires, nous faisons des listes de ce qu'on aime, nous dessinons, etc. 

Finalement, pour souligner la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur, j'ai préparé avec les bénévoles de la bibliothèque une activité spéciale «Lire, c'est voyager!». Trois élèves de chaque classe de l'école pouvaient emprunter un livre mystère que j'avais glissé dans une enveloppe. Pour le choisir, l'enfant devait se fier à la simple indication sur l'enveloppe («À toi qui aimes le hockey!», «À toi qui tu portes des lunettes!», «À toi si tu n'as même pas peur en prenant l'autobus!», etc.). Pour chaque livre mystère, j'ai préparé une fiche de lecture sous la forme d'une carte postale comprenant le titre du livre et la photo de la page couverture. L'élève devait lire le livre et compléter la phrase suivante «Ce livre est pour toi si tu aimes...». Ainsi, à la fin de l'activité, on exposera sur un mur de la bibliothèque, une centaine de cartes postales qui deviendront tout autant de suggestions de lecture pour les autres élèves de l'école. Une façon originale de présenter une centaine de titres québécois et d'attirer les enfants vers ces nouvelles lectures. Ce seront aussi des invitations à voyager à travers de nouvelles aventures. 






Il ne reste que le dernier droit de ce beau projet fort stimulant et enrichissant. En attendant, je savoure toutes les journées que je passe dans mon bureau entouré de ces personnes fantastiques... qui me donnent des idées pour mes prochaines histoires.

Le journal de Maëlle - Série Raf à la rescousse




Voici le journal de Maëlle, une fille de mon école. Elle a tout pour elle : elle réussit tout ce qu'elle touche, joue du piano, excelle à l'école et en plus, elle est la meilleure joueuse de basketball de son équipe. Pourtant, elle n'est pas si heureuse que ça, il semblerait... En passant, moi, c'est Raf. Ceci n'est pas mon journal, je l'ai, disons, emprunté à Maëlle. Je vous le jure, ce n'est pas un vol! Pourquoi, me direz-vous? Non, ce n'est pas de l'indiscrétion, c'est dans un but purement professionnel : plus tard, je veux devenir psychologue et je crois sincèrement que mes commentaires lui seront utiles! Lisez... vous verrez bien par vous-mêmes!

Le journal de Maëlle. Par Nadine Descheneaux et Amy Lachapelle, Les éditions Z'ailées, 2016, 200 pages - 14,95 $. ISBN: 9782924563106

Dans la même série
Le journal d'Elly
Le journal de Sophia


Les projets de 2016 (partie 1)


L’année promet d’être bouillonnante! Effervescente! Et totalement inspirante!

Voici un aperçu des projets qui me tiendront fort occupée au cours des prochains mois.

Comme chaque année, je visiterai plusieurs écoles pour réveiller l’imagination des jeunes, et ce, un peu partout en province. Mon agenda me rappelle que je parcourrai les routes pour me rendre, entre autres, à Granby, Sainte-Marie de Beauce, Sainte-Angèle-de-Monnoir, Brossard, Saint-Jean-sur-Richelieu, Marieville, Terrebonne et St-Hyacinthe. Des centaines d’enfants connaîtront mes trucs et mes astuces pour stimuler la créativité qui dort, parfois, en nous.

Plusieurs rendez-vous dans les grandes célébrations du livre sont aussi prévus : le salon du livre jeunesse de Longueuil, le Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, le Festival des Arbres (pour la remise du Prix Peuplier dont je suis l’une des finalistes avec mon livre La fin des bisous) et possiblement une tournée dans des écoles au Nouveau-Brunswick.


Entre toutes ces rencontres stimulantes, je termine l’écriture du projet Dernier appel pour un vol sans nom pour lequel j’ai obtenu une bourse de création du Conseil des arts de Longueuil, je mets la touche finale à un livre qui sortira en mai en coécriture avec mon amie et auteure Amy Lachapelle et je replonge dans l’univers de Monstroville en écrivant le 5e tome de la série.

Finalement, un autre projet me tiendra bien occupée… à mon grand bonheur! Grâce au programme Une école accueille un artiste, j’aurai le privilège de passer 12 semaines à l’école Pierre-Laporte à Greenfield Park et de travailler avec huit classes à un grand projet créatif. Avec mon projet « Faire pousser des idées… et des histoires », j’explorerai diverses techniques qui aident les enfants à réveiller leur imagination et leur proposerai différents exercices pour les amener à jouer avec leurs idées afin de créer des histoires. Un grand échange d’idées dans une ambiance de collaboration : je les guiderai dans l’écriture de leur propre histoire (donc des dizaines et des dizaines d’histoires naitront entre les murs de cette école!), mais eux aussi m’aideront à trouver des pistes pour deux de mes histoires en chantier. 

Chaque semaine, je serai à l’école pendant 20 heures. Tantôt, j’anime les ateliers dans les huit classes du projet, tantôt je travaille sur mes propres histoires bien installée dans mon petit bureau ou encore dans la bibliothèque. Magique!

Tous les 165 enfants des huit classes engagées dans ce processus créatif ont reçu un cahier d’idées dans lequel ils notent, dessinent, collent, gribouillent et écrivent leurs idées. Leurs enseignants aussi en ont un et moi aussi! Ce projet, c’est du sérieux! Mais, les autres élèves de l'école découvre aussi le pouvoir de l'imagination. Ils sont curieux et entendent parler de ce projet par leurs amis.

Tous les jours, j’ai le bonheur d’avoir de la visite à mon bureau. Certains élèves viennent me présenter des idées dans mon bureau, on me remet des dessins et on me confie des souvenirs et on me raconte des blagues. Peu à peu, les enfants prennent conscience de la puissance de leur imagination, de sa proximité autant que de son importance. Des étoiles brillent dans leurs yeux. Ils prennent confiance en eux et en leurs idées. Les crayons autant que les langues se délient. L’heure est à la discussion et à la création. 

Ce joyeux méli-mélo d’idées installe un esprit de partage qui laisse place à l’éclosion des plus belles fleurs… euh, histoires! Et moi, je suis l’auteure la plus choyée de pouvoir assister à tout ça!

Rendez-vous en juin pour le bilan de tous ces projets qui m’animent, qui accrochent un immense sourire sur mon visage et qui font étinceler mes yeux.